C'est le dernier jour de travail officiel des 38 salariés du groupe, au chômage techinque depuis le 17 novembre. Ils ont symboliquement bloqué l'entrée aux camions de déménagement ce matin. L'activité de l'usine est délocalisée au Portugal et dans les Landes.
Ca y est, cette fois, c'est fini. Malgré l'offre de Jean-Luc Imberty, l'ancien propriétaire, et malgré la mobilisation des salariés et élus locaux, le groupe Gascogne ferme son site de Belvès, en Dordogne.
Un coup dur pour cette petite commune du périgord noir. Sur les 38 salariés, un seul pourrait peut-être accepter la proposition de reclassement dans l'un des sites landais de Gascogne Bois. Cinq ou six pourraient bénéficier d'une pré-retraite. Les autres se retouvent au chômage.
"Je suis rentrée en 1987 ... j'ai le coeur ... c'est comme ça" dit Céline, employée depuis 31 ans, la gorge nouée ce matin. "On n'accepte pas l'arrêt du site, ça fait 40 ans que je suis salarié ici, y a pas de raison valable pour que la production s'arrête. Nous avons un outil de production performant" ajoute Jacques, un autre ancien de l'usine.
Le Groupe Gascogne, dont le siège social est installé à Mimizan, dans les Landes, et qui avait racheté l'usine en 2014, explique que sa branche bois est déficitaire contrairement à celle du papier. D'où une délocalisation au Portugal où les coûts de production sont moins élevés.
L'usine de Belvès, qui fabriquait des parquets et parements en bois, est définitivement fermée. Celle de Marmande en Lot-et-Garonne (19 salariés), qui fabrique des moulures, des plinthes et des panneaux en divers bois, est vendue.
Le reportage d'Emilie Bersars et Florian Rouliès :